SONNY BOY WILLIAMSON (Rice Miller)
The Complete Studio Sessions
The Complete Studio Sessions
Né
dans le Mississippi, fils illégitime de Millie Ford qui le prénomme Aleck, il
est élevé par son beau-père Mr Miller dont il prendra le nom. Son surnom de
"Rice" viendra du travail régulier qu'il effectue un temps dans les
rizières à la frontière de la Louisiane et du Mississippi. Quoi qu'il en soit,
Aleck Ford ou Rice Miller, préfère aux travaux agricoles la vie de musicien
itinérant. Il apprend l'harmonica et la guitare et vagabonde dans tout le Sud
dans les années 20, gagnant sa vie en jouant le blues et en racontant des
histoires, soit seul, soit au sein d'un medicine show, soit en compagnie
d'autres bluesmen comme Robert Johnson, Robert Jr Lockwood, Elmore James,
Robert Nighthawk ou Howlin' Wolf. Lorsqu'à partir de 1937, John Lee "Sonny
Boy" Williamson engrange succès sur succès avec ses disques pour Bluebird,
Rice Miller usurpe son identité, se faisant ainsi mieux payer dans les bars
locaux. Il réussit grâce à cela à devenir l'animateur régulier d'un programme
radiophonique diffusé depuis Helena dans l'Arkansas qu'il rendra célèbre, le
King Biscuit Show sponsorisé par la marque de farine "Sonny Boy"!
L'émission rend très populaire Rice Miller dans le Sud et des échos de ce
succès arrivent jusqu'à Chicago. Le vrai Sonny Boy tentera, pistolet à la
ceinture, de corriger l'imposteur. Mais en vain! La rencontre entre les deux
Sonny Boy n'aura jamais lieu.
Bien
qu'il ait toujours prétendu avoir fait des disques dès les années 20, Rice
Miller doit en fait attendre 1951 pour enregistrer ses premiers 78t pour le
label Trumpet, une vingtaine de grands blues: expressivité instrumentale,
capacité à créer en quelques secondes un climat tendre ou dramatique, ton
sarcastique qui insinue avec malice des compositions toujours originales,
emplies de verve et d'humour. Grand bluesman, poète satirique, la voix, le
texte et l'harmonica ne font qu'un. Ces qualités sont encore portées à la
perfection lorsque Sonny Boy signe, en 1955, un contrat avec les frères Chess.
Il enregistre alors à Chicago, entouré des meilleurs musiciens de la ville, une
des oeuvres les plus accomplies de l'histoire du blues: Don't start me to talkin', The key, Nine below zero, Checkin' upon my
baby, Cross my heart, Trust my baby, Bring it on home, Help me et des
dizaines d'autres magnifiques blues qui sont devenus des classiques du genre.
En 1963, cet harmoniciste habillé d'une tenue d'Arlequin et d'un chapeau haut
de forme, sorcier à la barbichette, illusionniste, grand raconteur de bobards
saisit à bras le corps le public européen au cours de la tournée de l'American
Folk Blues Festival et proclame son désir de s'installer à Londres. C'est le
coup de foudre. Il devient ainsi un des favoris de la scène bourgeonnante du
blues rock, enregistrant avec les Animals et les Yardbirds dont Eric Clapton
fait alors partie. Au cours de ce séjour en Europe, Sonny Boy "Rice
Miller" Williamson grave aussi au Danemark et en France trois merveilleux
albums semi acoustiques en compagnie de Memphis Slim.
Mais
le mal du pays est le plus fort. Sonny Boy n°2 rentre dans le Sud pour décéder
d'une crise cardiaque quelques semaines plus tard. Son oeuvre n'a cessé de
grandir avec le temps au point d'apparaître comme l'une des plus abouties de
l'histoire du blues. Son style d'harmonica, si personnel qu'il apparaissait a
priori inimitable, n'a en fait pas cessé d'inspirer des générations de
musiciens comme Junior Parker ou James Cotton.
Nous
avons rassemblé la totalité des titres enregistrés en studio par Rice Miller
sous son nom. Sont exclus, les titres "live" (AFBF, séances
londoniennes avec les Yardbirds ou les Animals) ainsi que les morceaux captés
dans des réunions privées en Europe ou d'après des programmes de radio.
Ce
recueil que nous proposons ici ne pourra certainement pas rester en ligne très
longtemps. Aussi si cela vous intéresse, profitez en rapidement.
Gérard
HERZHAFT
De nombreux lecteurs me demandent comment
ils pourraient témoigner de leur reconnaissance pour le travail fourni dans ce
blog qui est entièrement gratuit et bénévole. Si je dois répondre: achetez mon
dernier ouvrage sur le blues (PORTRAITS EN BLUES) en format Kindle (e-book
d'Amazon). Vous pouvez installer le système qui lit ce format sur n'importe
quelle tablette ou ordinateur sans problème. Ce faisant, vous allez me
permettre de sortir plus tard une édition papier.
Showman, barker, smooth talker and of course
bluesman supreme, this particular Sonny Boy - who borrowed his identity to the
famous bluesman John Lee "Sonny Boy" Williamson - created such a
mystery around him that it took the blues fans of the 60's (particularly the
British) sleuth talents to work out the truth from the fibs. And even now many
facts remain uncertain: for instance, when really was born our man? His
passport (and himself ) gave December 5th 1897 but others including his
relatives have given 1890, 1899, 1901.. And more recently even 1903 or 1912!!!...
That last date seems anyway hard to swallow for the man who appeared in Europe
in 1963-64 was certainly much older than that. But?
Born Aleck Ford, probably in Glendora, son of an
unmarried very young Millie Ford, he was raised by his stepfather, Mr Miller,
hence his "official" name Aleck Miller. His nickname Rice would come
from one of his regular work in the rice fields of Louisiana. Whatever, Aleck
Ford or Rice Miller learned the harmonica and the guitar at an early age and
decided to make a living as a travelling musician and showman, either alone or
among medicine shows that combed the Southern States during the 1930's. He
certainly knew and played with a lot of Mississippi and Arkansas bluesmen
Robert Johnson, Lockwood, Robert Nighthawk, Howlin' Wolf (whose sister he might
have married for awhile)... But when, after 1937, John Lee "Sonny Boy"
Williamson became one of the most famous bluesman and harp player of his time,
Miller took his identity, gaining much more gigs and even a radio programme from
Helena, the King Biscuit Show. It have been said that the real Sonny Boy
Williamson heard about the impostor and had even gone South with a gun to have
an explanation with him. But fortunately for us bluesfans the meeting never
occured...
Although he regularly said he recorded since the
1920's (and even behind Bessie Smith, no kidding.. and remind that we swallowed
all that!), Rice Miller made his recording debut in 1951 in Jackson (Ms) for
the Trumpet label, backed by Elmore James. Well promoted by Lillian Mc Murry
(owner of Trumpet) who liked quite much Sonny Boy, his records full of wry
humour and originality gained good sales and he waxed more than 20 titles during
the subsequent years.
But it will take 1955 and a contract with Chess with
superior backup musicians, studios and promotion for this Sonny Boy to record a
long string of masterpieces so well known today and striking examples of
classic Chicago blues of the 1950's: Don't
start me to talkin', The key, Nine below zero, Checkin' upon my baby, Cross my
heart, Trust my baby, Bring it on home, Help me and dozens of others.
In 1963, this "old man" with a goatee and
calling himself "The goat", dressed in a Harlequin suit and a top hat
was the true sensation of the annual American Folk Blues Festival throughout
Europe and stole every show with his showmanship, his harp wizardry, his
intriguing but warm personality and his snarky speeches. His influence on the burgeoning
European blues boom, particularly in England, was certainly as strong as
Muddy's or Wolf's. He then recorded two brilliant and mostly acoustic albums in
Denmark.
Although he sung he wanted to "make London his
home", he nevertheless went back to Helena, Arkansas just to die from a
heart attack on May, 25th 1965, leaving one of the most accomplished recorded
works of the Postwar blues.
We have here gathered for the first time all his studio
recordings. We have excluded the tracks he recorded live during the AFBF tours,
whether on this shows or with British groups like The Yardbirds or The Animals
as well as some tapes made while he was at private parties that have cropped up
here and there.
Those .mp3 uploaded files won't certainly be able to last
forever. So if you want it, grab it now.
Gérard
HERZHAFT