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jeudi 22 août 2013

INDIANAPOLIS COUNTRY BLUES Vol. 2




INDIANAPOLIS COUNTRY BLUES

Volume 2

           
Voici donc un deuxième volume consacré à la scène souterraine mais réelle du Country blues joué à Indianapolis jusque dans les années 1970 par un petit groupe de vétérans et leurs émules.
            Tout d'abord quatre titres supplémentaires par le chanteur et guitariste John Tyler (J.T.). Adams qui ne se trouvent pas sur l'album Bluesville qui lui avait été consacré. Il y est encore une fois accompagné de façon remarquable par Shirley Griffith (1908-74) dont on présente aussi quatre titres en vedette qui, eux non plus ne figurent sur aucun de ses deux albums.
            Pete Franklin (Edward Lamonte Franklin) est un natif d'Indianapolis (1928-75) qui a appris très jeune guitare et piano avec les musiciens de la ville dont Scrapper Blackwell. Dans les années 1940, il part tenter sa chance à Chicago, enregistre quatre titres en vedette en 1949 et accompagne sur disque Saint Louis Jimmy, Jazz Gillum, John Brim et Sunnyland Slim. Mais la vie à Chicago ne lui convient guère et il retourne à Indianapolis où il travaille en usine tout en jouant sporadiquement le blues. Il est lui aussi "découvert" par Art Rosenbaum et grave un album pour Bluesville en 1961. Les trois titres présentés ici ne figurent pas dans cet album.
            Bertha Lee Jones et James Easley sont aussi des musiciens "amateurs" qui gravitaient autour de Blackwell et autres.
           
Enfin James "Yank" Rachell (1910-97) est juste un résident d'Indianapolis depuis les années 1940. Il est un des fondateurs du "Brownsville blues", formé autour de son ami Sleepy John Estes qu'il a accompagné constamment sur scène et sur disque. Yank est surtout connu pour cela ainsi que par le fait qu'il est un des rares mandolinistes du blues. Mais son rôle dans l'émergence d'un Chicago blues orchestral est tout aussi important et les titres qu'il a enregistrés en 1941 pour Bluebird en compagnie de John Lee "Sonny Boy" Williamson (notamment ses compositions Hobo blues, Army man blues ou Ludella reprises par Jimmy Rogers ou John Lee Hooker) avec un subtil entrelacs guitare / harmonica et une forte affirmation du rythme annoncent très nettement ce que feront plus tard Muddy Waters et Little Walter.
            Les titres de cette anthologie sont bien davantage dans le style Country blues de Brownsville et débordent de feeling et d'émotion.
                                                                       Gérard HERZHAFT

            In this second volume dedicated to the Indianapolis Country blues, there are four more excellent titles (not in any LP under their names) by J.T. Adams and Shirley Griffith (1908-74), a welcome add to their legacy.
            Pete Franklin (Edward Lamonte Franklin) (1928-75) was born in Indianapolis and knew quite well Scrapper Blackwell, learning to play guitar and piano. In the 40's, Pete went to Chicago to try his luck, recorded four titles for Victor in 1949, played also in the studio behind Jazz Gillum, Saint Louis Jimmy, John Brim or Sunnlyand Slim. But tired of the hectic Chicago life, he went back to Indianapolis where he played the blues only for house parties and friends. "Discovered" by Art Rosenbaum, he waxed a good Bluesville LP and three more titles. Those three are featured here.
            Bertha Lee Jones and James Easley are also part time blues musicians that gravitated around Blackwell et al.
            James Yank Rachell (1910-97) is certainly not a representative of the "Indiana Country blues" style, becoming just a resident of this town during the war years. Yank is mostly well known for being a major force behind the Brownsville blues of his friend Sleepy John Estes with whom he played and recorded extensively. He is also renowned as one of the few blues mandolin players. But Yank has also been an important figure of the then emerging Chicago blues bands. The records he made in 1941 with John Lee "Sonny Boy" Williamson with intertwining guitar and harmonica, a strong rhythm anticipate what Muddy and Little Walter will do later on. Some of his compositions like Ludella, Hobo blues or Army man blues will become classics after the war when recorded by others like Jimmy Rogers or John Lee Hooker. But his sessions featured here are much more in the Brownville blues of his youth and are full of deep blues feeling.
                                                           Gérard HERZHAFT

INDIANAPOLIS COUNTRY BLUES
Volume 2
J.T. Adams, vcl/g; Shirley Griffith, g. . Indianapolis, In. 1960
01. Kill it Kid
02. The Hop joint
J.T. Adams, vcl/g; Shirley Griffith, g. Indianapolis, In. 1 juin 1966
03. I don't feel welcome
04. Kentucky guitar blues
Shirley Griffith, vcl/g; J.T. Adams, g. Indianapolis, In. 1960
05. Maggie Campbell
06. Saturday blues
07. Indianapolis jump
08. Big road blues
Pete Franklin, vcl/g/pno. Indianapolis, In. 24 décembre 1963
09. Lowdown dirty ways
10. The fives
11. Penal Farm blues
Bertha Lee Jones, g. Indianapolis, In. 24 décembre 1963
12. Spanish blues
James Easley, vcl/hca; Pete Franklin, g; Raymond Holloway, g. Indianapolis, In. 17 juin 1961
13. Big leg woman
Yank Rachell, mdln; Shirley Griffith, g. Indianapolis, In. 17 juin 1964
14. Mandolin Stomp
Yank Rachell, vcl/g/mdln; Mike Stewart, g on *. Indianapolis, In. 1972
15. Tappin' that thing*
16. Pack my clothes and go
17. Skinny woman blues
18. Matchbox blues
19. Texas Tony*
20. Des Moines, Iowa
21. Shotgun blues*
22. Sugar Farm blues
23. Diving duck blues*
24. Wadie Green
25. Peachtree blues




dimanche 4 août 2013

INDIANAPOLIS COUNTRY BLUES




INDIANAPOLIS COUNTRY BLUES
Volume 1

           
Indianapolis a abrité une importante scène du blues dans les années d'avant-guerre, autour du pianiste Leroy Carr et du guitariste Francis "Scrapper" Blackwell que le producteur et boutiquier Mr Guernsey a eu la géniale idée d'associer. En fait, par bien des côtés, le tandem Carr/ Blackwell qui a lancé la mode du duo piano/guitare ayant tant prospéré dans le blues d'avant-guerre, a créé le blues urbain.
            Après la guerre, plus personne ne s'intéresse au blues d'Indianapolis qui semble avoir disparu avec la mort de Leroy Carr. Mais à la fin des années 50, Art Rosenbaum (venu vivre dans cette cité en 1947), commence à faire ses recherches sur le folk et le blues. Il ne tarde pas à tomber sur une scène souterraine du blues avec un Scrapper Blackwell toujours bien vivant et qui a agrégé autour de lui un groupe de bluesmen venus du Sud et qui jouent régulièrement pour voisins et amis. Rosenbaum enregistre tous ces musiciens aujourd'hui quelque peu oubliés et dont les disques sont devenus des raretés.
         
Brooks Berry & Blackwell
  
Dans ce volume 1, nous trouvons la chanteuse Brooks Berry née à Sturgis (Kentucky) en mars 1915. Elle vient vivre à Indianapolis avec sa mère et devient une fan de Leroy Carr et Scrapper Blackwell qu'elle vient voir jouer chaque fois qu'elle peut (et en trichant sur son âge). Durant les années 30 et 40, Brooks chante souvent accompagnée du piano ou de la guitare de Blackwell mais vit essentiellement de ses maigres revenus de femme de ménage. Bien que récalcitrante à l'idée d'enregistrer, Brooks a été convaincue par Scrapper. En 1959 et 1961, elle grave deux belles séances qui paraîtront sur un album Bluesville aujourd'hui introuvable. Elle apparaît aussi en public dans différents clubs folks ou sur des campus universitaires. Mais elle arrête sa carrière de blueswoman après l'assassinat le 6 octobre 1962 de son ami Blackwell. On ne sait pas ce que cette chanteuse profonde et émouvante est ensuite devenue.
            Le chanteur et guitariste John Tyler (J.T.). Adams est un autre nom obscur de la scène d'Indianapolis. Né à Morganfield (Kentucky) le 17 février 1911, il a appris à jouer le blues avec son père qui était un musicien local d'un certain renom. J.T. s'installe à Indianapolis en 1941, trouve un travail chez Chrysler. Même s'il a connu Scrapper Blackwell dès son arrivée à Indianapolis, étant déjà un guitariste accompli, il n'a été que peu influencé par Blackwell. En 1960, il est lui aussi "découvert" grâce à Blackwell et enregistre un disque en compagnie d'un autre nom important du blues d'Indianapolis Shirley Griffith. Leurs deux guitares s'entremêlent de belle façon sur ces titres eux aussi fort rares. Comme pour Brooks Berry, on ne sait pas vraiment ce que J.T. Adams est devenu.
            Shirley Griffith (1908-74) a enregistré deux disques (introuvables eux aussi) que l'on peut maintenant entendre grâce à l'excellent blog Don't ask me I don't know.
            Merci de vos commentaires. Et peut-être à un volume 2 à Indianapolis!
                                                                       Gérard HERZHAFT

            Before the war, Indianapolis had a quite strong blues scene but only two major figures, piano man Leroy Carr et ace guitarist Francis "Scrapper" Blackwell. When a local storeowner and producer, Mr Guernsey teamed the two bluesmen, he not only created a powerful duo but invented a formula (piano and guitar together) that in many ways launched what can be called "urban prewar blues".
            But in the 1940's, even if the black sections were flooded with new migrants from nearby States like Kentucky who played and sang their blues, Indianapolis, lacking any recording studio, was no longer featured on the map of the blues.
            It took the end of the 1950's and Art Rosenbaum, a young folk and blues fan who came to live in Indianapolis in 1947, to "rediscover" Scrapper Blackwell who was still playing his old blues style for house parties and friends. He had aggregated around him quite a handful of Country bluesmen that very fortunately Rosenbaum recorded between 1959 and 1962. But those blues records are very hard to find, most having never been reissued in any form and having sold very poorly.
Shirley Griffith
            In this volume 1, we found the singer Brooks Berry (born in Sturgis, Ky on march 1915). As she settled in Indianapolis with her mother, she befriended with Leroy Carr and Scrapper Blackwell and went to see and hear them each time she could (very often cheating upon her real birthdate!). During the 40's and 50's, she was quite often singing accompanied by her friend Blackwell, whether on the guitar or the piano. But it was mainly a hobby for her for she had to make a meagre living as a housekeeper. Although reluctant, she nevertheless waxed two gripping sessions in 1959 and 1961, appeared in a few college campuses and folk clubs but gave up the blues when her friend Scrapper was tragically murdered on october 6th, 1962. We don't know what happened to her after that.
            Singer and guitarist John Tyler (J.T.) Adams is another quite obscure name. Born in Morganfield, Ky on February, 17th, 1911, he learned the blues with his father who was a name in the local juke joints. J.T. came to Indianapolis in 1941, working at Chrysler's and playing the blues in the local clubs and parties. He also befriended with Blackwell but, being already an accomplished blues guitarist, he wasn't as strongly influenced by the local maestro than the others. But thanks again to Scrapper, he recorded some sides accompanied by another excellent local guitarist Shirley Griffith (1908-1974). Their two guitars intertwine each other brilliantly, giving an excellent but unfortunately only session. We don't know what happened to J.T. Adams after these recordings.
            Griffith recorded two more superb LP's under his name that never resurfaced in the digital era. But you now can hear them on the first rate blog Don't ask me...
            All your comments and feedbacks are most welcomed. If possible, I'll try to make a volume 2 of more Indianapolis blues!
Gérard HERZHAFT



INDIANAPOLIS COUNTRY BLUES
Volume 1
Brooks Berry, vcl/g on *; Scrapper Blackwell, g/pno. Indianapolis, In. décembre 1959
01. Cold blooded murder
02. Blues and trouble
03. I'm gonna move to Kansas City
04. Sun burnt all my cotton*
Brooks Berry, vcl; Scrapper Blackwell, g/pno. Indianapolis, In. juillet 1961
05. My man is studyin' evil
06. Bama bound
07. Can't sleep for dreaming
08. Life ain't worth living
09. Blues is a feeling
10. How long
J.T. Adams, vcl/g; Shirley Griffith, g. Indianapolis, In. 1960
11. A blues
12. Blind Lemon's blues
13. Bright street jump
14. Indiana Avenue blues
15. Kansas City
16. Matchbox blues
17. Naptown boogie