JOHNNY FULLER/ Complete Recordings 1948-62
Il y a actuellement un net regain d’intérêt pour l’œuvre de Johnny Fuller et cet article répond donc à plusieurs demandes.
Né à Edwards dans le Mississippi le
20 avril 1929, une bourgade ferroviaire non loin de Vicksburg, il y a vécu la
dure vie des métayers de cette région et de cette époque: enfance chaotique,
une poignée d’années d’école et le travail des champs dès l’âge de neuf ans.
S’il est possible qu’il ait côtoyé des bluesmen locaux (n’oublions pas que
Charlie Patton est originaire de la même localité), Johnny n’a toujours reconnu
comme première influence que les musiciens de Country comme Gene Autry (son
idole de jeunesse) de la marque duquel il avait obtenu sa première guitare,
Jimmie Rodgers et, plus tard, Ernest Tubb.
Il suit sa mère à Vallejo durant la
guerre et trouve immédiatement du travail dans les importants chantiers navals
de cette localité de la baie de San Francisco. C’est là qu’il dit avoir pour la
première fois entendu du "vrai" blues, le style des innombrables
Noirs venus du Texas chercher du travail durant la guerre. C'est dans ce style
terrien et profond, immanquablement texan, que Fuller enregistre en 1948 pour
le label Jaxyson trois morceaux de Gospel sous le nom de Brother Johnny Fuller.
C'est encore dans ce même style texano-californien qu'il démarre vraiment sa
carrière de bluesman en 1954 sous la houlette du producteur Bob Geddins qui a
remarqué la popularité de ce musicien dans les bars de Oakland. Il enregistre
une magnifique série de titres qui demeurent comme des chefs d'oeuvre absolus
du downhome blues californien:
guitare électrique et vibrante, arpèges dévastatrices, voix mourante, paroles
évocatrices et amères. Mais Fuller fait déjà montre de sa grande versatilité et
presque en même temps que ces blues, il grave - à la grande satisfaction de
Geddins qui veut vendre à un public le plus large possible - des ballades pop
comme You got me whistling qui flirte
avec les Hit Parades.
La carrière de Johnny Fuller semble
désormais bien lancée et dès la fin de 1954, il abandonne son travail de
manoeuvre pour diriger son propre ensemble, jouer et tourner à travers tout le
Sud-Ouest. Il enregistre abondamment durant une décennie pour Geddins mais
aussi de plus grands labels comme Specialty, Flair, Aladdin, Imperial et
Checker, obtenant des succès avec des pièces de plus en plus proches du
Rock'n'roll (Haunted house, Train train - une reprise de Mystery train, No more) ou de la pop. Fuller sera d'ailleurs un des très rares
bluesmen noirs à interpréter de façon convaincante des morceaux de Rockabilly,
un genre où il est d'ailleurs toujours reconnu comme un des leurs!
Mais cet éclectisme qui lui permet
de s'adresser à plusieurs publics à aussi un revers de la médaille: au fur et à
mesure que les années 1960 s'avancent, il apparaît pour les uns ou les autres
trop blues, trop pop, trop sirupeux, trop rock'n'roll... voire trop
"blanc" pour un public de jeunes noirs qui se tournent alors
massivement vers la Soul. Un genre auquel s'essaie sans aucunement convaincre
Johnny Fuller!
Et 1967 le voit sans orchestre, sans
label, sans engagement notable et totalement négligé par le Blues Revival.
Johnny reprend alors un travail d'ouvrier dans un garage, abandonne la musique.
En 1973, il est "redécouvert" par Tom Mazzolini et des fans
Australiens qui le ramènent dans les studios pour un excellent album enregistré
en compagnie de Philip Walker et de son orchestre. Cela ne change
malheureusement pas grand' chose pour Fuller qui ne fait que quelques rares apparitions
sur scène (notamment le San Francisco blues festival) et ne réenregistrera
plus.
Le 20 mai 1985, il meurt d'un cancer
du poumon à Oakland.
Son oeuvre finalement copieuse est
effectivement éclectique mais contient, dans chacun des genres que Fuller
aborde, des morceaux de premier plan qu'il est intéressant de pouvoir écouter
pour la première fois sur cette intégrale que je vous propose ici.
Gérard
HERZHAFT
There is a strong renewal of interest towards Johnny Fuller and this article is the answer to several queries from all over the world!
Born in Edwards, Ms not far from
It is in this very style that Johnny
started to play and record, first three Gospel sides in 1948 (one is missing in
this comp!), then a batch of incredible deep blues waxed in 1954 for Bob
Geddins. Those marvellous sides with devastating arpeggios, vibrant electric
guitar licks, dying vocals and bittersweet lyrics stand as masterpieces of the
downhome West Coast blues. But at the same time, Fuller is also able to record
pop ballads like You Got me whistling,
rocking pieces - almost rockabilly - like Haunted
house that hits the Top 100 nationwide.
Fuller then drop his day job and
leads his own band, touring the Southwestern States, recording constantly for
label as prestigious as Specialty, Flair, Aladdin, Imperial or Checker numerous
45s that mix with equal ease blues (less and less frequently) with ballads,
rock'n'roll numbers, doo woop, corny pop pieces...
But this versatility has also his
setback. During the mid-60's, Johnny Fuller is unable to gain the attention of
the new mostly white and international public of the Blues Revival as well as
the young African-Americans who wants Soul, a genre that Fuller tries to make a
hand but with no success.
And in 1967, Johnny is forced to
stop his musical career and work as an auto mechanic in the Bay Area, largely
forgotten by the blues world. In 1973, thanks to Tom Mazzolini, he is
rediscovered by a group of Australian fans and record a very good album for an
Ossie label with Philip Walker and his band. Unfortunately, this record doesn't
do too much for Fuller who appears only sporadically on stage (SF blues
Festival) and won't record anymore.
On 20th of May 1985, he
dies of a lung cancer in
His recorded output has only been
reissued partly and raggedly. This .mp3 comp gather all his records in
chronological order and thus allows to fully appreciate his very often first
rate works.
Gérard
HERZHAFT
JOHNNY FULLER/ Complete Recordings 1948-62
Brother
Johnny Fuller, vcl/g; pno.
Poor
pilgrim of sorrow
01. I must tell
Jesus
02. From bad to
worse
Johnny
Fuller, vcl/g; George Hurst, pno/vcl on *; Walter Robinson, hca; Eugene Keel,
bs; Tommy Ramerson, dms.
03. Hard times
04. Buddy*
05. Back home
06. It's your
life
07. Prowling
blues
08. Johnny
low's down blues
Johnny
Fuller, vcl/g; Eugene Keel, bs; Tomy Ramerson, dms.
09. These young
girls
10. I walk all
night
Johnny
Fuller, vcl/g; band.
11. Fool
(Fool's paradise)
12. First stage
of the blues n°1
13. Lovin'
lovin' man
14. Remember
Johnny
Fuller, vcl/g; Walter Robinson, hca; saxes; George Hurst, pno; Robert Dixon,
bs; Tommy Ramerson, dms. novembre 1954
15. Train train
blues
16. Bad luck
overtook me (Black cat)
17. Troubles
(Mean old world)
18. How long
19. Sunny road
20. I can't
succeed
21. Too late to
change
22. Roughest
place int own
23. My mama
told me
24. Coming
around the corner
25. Johnny
Ace's last letter
Johnny
Fuller, vcl/g; band.
26. Cruel cruel
world
27. My heart
beats for you
Johnny
Fuller, vcl/g; Que Martyn, t-sax; George Hurst, pno; Robert Dixon, bs; Tommy
Ramerson, dms.
29. Mercy mercy
Johnny
Fuller, vcl/g; Lee Allen, t-sax; Alvin "Red"
30. Don't slam
that door
31. Sister
Jenny
32. My heart is
bleeding
33. Restless
Johnny
Fuller, vcl/g; Al Reed, pno; Justin Adams, g; band.
34. Heavenly
love
35. Deep in my
soul
36. Whispering
wind
37. Stop look
and listen
38. Miss you
Johnny
Fuller, vcl/g; band.
39. Strange
land
40. Weeping and
mourning
Johnny
Fuller, vcl/g; CandyMan Mc Guirt, pno; George Hurst, g; Willie Moore, t-sax;
Floyd Montgomery, bs. Henry Bess, dms.
41. No more no
more
42. First stage
of the blues n°2
43. You got me
whistling
44. All night
long
Johnny
Fuller, vcl/g; George Hurst, pno; og; bs; Tommy Ramerson, dms.
45. Haunted
house n°1
46. The mighty
hand
Johnny
Fuller, vcl/g; band.
47. Swinging at
the creek
48. Many rivers
mighty seas
Johnny
Fuller, vcl/g; band.
49. She's too
much
50. No more
loving
51. Wyatt Earp
shot Stagger Lee
52. Haunted
house n°2
Johnny
Fuller, vcl/g; band.
53. The power
54. No more