Pour répondre à de nombreuses
demandes, voici une petite anthologie qui récapitule en musique ma Ballade en
Blues, en tout cas les voyages des années 1970- début des 80's.
Si vous n'avez pas encore le
livre, il est bien sûr en vente pour Noël sur Amazon ou via mon site web
To answer many requests, here is an anthology of music
I heard during my "Ballade en Blues" during the 1970's/Early 80's. The
book is of course still in print (but only in French) through Amazon or my
Toute la diversité des blues du
Texas sont représentés dans ce volume 5.
Le guitariste et chanteur Banny Price demeure un artiste peu
documenté. Il était actif dans les années 1960 autour de Shreveport (son lieu
de naissance) et jusqu'à Dallas. Il a réussi à enregistrer deux remarquables
séances l'une pour Ram et l'autre à Tyler (Texas) aux Robin Hood Brians Studios
produite par Ken Demary, donnant le désormais classique You love me pretty baby, très influencé par Otis Rush. On ne sait
ce qu'est devenu ce fort intéressant bluesman.
Little Hat Jones est par contre une figure légendaire des premiers
blues texans, ayant enregistré une excellente œuvre sous son nom pour Okeh en
1929 et 1930 ainsi qu'en tant que guitariste derrière Texas Alexander. Né
Dennis ou George Jones le 5 octobre 1899 à Bowie Cy (Texas), il semblait avoir
disparu sans laisser de traces après 1930. Mais la ténacité du chercheur Robert
Tilling a permis dans les années 1990 de découvrir un article, une interview, un
enregistrement parlé et joué et des photos prises du bluesman en 1962-64 pour
The Monitor, un journal local de Naples (Texas) par Morris Craig! Ce sont ces
cinq titres si longtemps ensevelis au fond d'un tiroir que nous présentons ici,
autant un document historique que le dernier témoignage d'un des pionniers du
Texas blues. Au moment de son interview, Little Hat Jones était un retraité du
dépôt de munitions de la Red River Army à Texarkana. Il décède à Linden (Tx) le
7 mars 1981.
Le chanteur et saxophoniste Conrad Johnson (1915-2008) a écumé les
salles de bals et les cabarets de l'Est du Texas à la tête de son orchestre.
Outre la poignée de disques sous son nom, il a beaucoup enregistré derrière
nombre d'artistes comme L.C. Williams, Lonnie Lyons... et a aussi été un
professeur de musique de renom à Houston.
Conrad Johnson
Enfin, le chanteur et pianiste Carl Campbell (1933-93) a démarré sa
carrière musicale à Houston dès 1948, enregistrant pour Freedom, Peacock,
Sittin' In With. Il a longtemps dirigé son propre club, Carl's Club à Houston
où il es produisait régulièrement.
Merci à Robert Tilling (cf son
article sur Little Hat Jones dans Blues & Rhythm n° 135 ainsi qu' à Sir
Shambling pour celui sur Banny Price.
Gérard HERZHAFT
Several
facets of the Texas blues are featured on this volume 5.
Singer
and guitar player Banny Price is
quite ill documented. He was playing for sure during the 1960's around
Shreveport and East Texas. He recorded two excellent sessions, once for Ram
Records at Shreveport and another at Tyler's Texas Robin Hood Brian Studios,
produced by Ken Demary with the masterpiece OtisRushesque You love me pretty baby. Unfortunately, we don't know what happened after that to this very interesting bluesman.
Little Hat Jones, on the contrary, is a
legendary bluesman, having recorded classic tracks for Okeh in 1929-30 and also
backing Texas Alexander. Born Dennis (or George) Jones on 5 October 1899 at
Bowie Cy (Tx), he seemed to have disappeared after 1930. But blues researcher
Robert Tilling's tenacity finally unearthed (during the late 1990's) an
article, an interview (with live recordings!) and photos from Little Hat Jones
that were done in 1962-64 by a local journalist Morris Craig for The Monitor, a
newspaper from Naples (Tx). This is the last testimony of one of the true Texas
blues pioneer. At that time, Jones was a retired man from the Red River Army
Depot at Texarkana. Little Hat Jones died at Linden on 7th March 1981.
Singer
and sax-player Conrad Johnson (1915-2008)
has had a long career as a musician and bandleader who recorded a handful of
tracks under his name but many more behind other Texas artists. Johnson was
also (and maybe foremost) a well known music teacher at Houston.
Singer
and pianist Carl Campbell (1933-93)
started a musical career in Houston at an early age (1948!), recording several
sessions for Freedom, Sittin' In With, Peacock... He was also running for a
long time his own Carl's Club in Houston in which he was regularly playing.
Thanks
to Robert Tilling for his article on Little Hat Jones in Blues & Rhythm
135/171 and Sir Shambling for infos about Banny Price.
CONRAD JOHNSON, a-sax/vcls;
Jimmy Vincent, tpt; Sam Williams, t-sax; Ed Harris, b-sax; vcls; band. Houston,
Tx. 1948
12. Ugly Mae
13. Shout it
out
Conrad
Johnson, vcl/a-sax; Johnny Vincent, tpt; Sam Williams, t-sax; Ed Harris, b-sax;
band. Houston, Tx. 1972
14. Fisherman
blues
15. Howling on
Dowling
CARL CAMPBELL, vcl; band.
Houston, Tx. March 1949
16. Between
midnight and dawn
17. Ooh Wee
baby
Carl
Campbell, vcl; Goree Carter, g; Joe Houston, t-sax; band. Houston, Tx. Mayi
1949
18. Gettin'
high
19. Going down
to Nashville
Carl
Campbell (as King Tut), vcl; Henry Hayes, a-sax; Ed Wiley, t-sax; Willie
Johnson, pno; Don Cooks, bs; Ben Turner, dms. Houston, Tx. 12 January 1950
20. You've been
fiddling around
Lonely blues
Why did you leave me baby?
Lonely blues
Carl
Campbell, vcl; Ed Wiley, t-sax; Henry Hayes, a-sax; Willie Johnson, pno; Goree
Carter, g; Don Cooks, bs; Ben Turner, dms. Houston, Tx. March 1950
21. Cotton
picker's blues
22. My heart is
going down slow
Carl
Campbell, vcl; Henry Hayes, a-sax; Elmore Nixon, pno; band. Houston, Tx.
September 1950
23. Traveling
on
24. Early
morning blues
Carl Campbell,
vcl; band. Houston, Tx. septembre 1958
Contrairement à ce que l'on croit souvent, les folk
songs américains ne sont de loin pas tous issus de très vieilles traditions
colportées à travers l'espace (d'Europe en Amérique) et les générations pour
enfin être enregistrées au XXème siècle.
Une très grande partie de ce qu'on appelle folk songs (et
beaucoup de blues) provient en fait entièrement ou en partie des ateliers
d'écriture (Thomas Harms, Whitmark & Sons), notamment ceux situés à New
York au cœur de Manhattan sur la 28ème Rue, entre Broadway et la 6ème Avenue. Pour décrire la cacophonie
qui règne dans ce quartier à cause de tous les musiciens, particulièrement les
pianistes, qui jouent en même temps des airs différents au fur et à mesure
qu'ils les composent, le journaliste
Monroe Rosenfeld appellera ce quartier "Tin Pan Alley (l'artère des poêles à frire)
à la fin du XIXème siècle.
Des centaines de compositions
sortent chaque mois de ces ateliers afin d'alimenter les innombrables théâtres
de Vaudeville (en fait le Music Hall) qui prospèrent un peu partout sur le
territoire des Etats Unis. Ces chansons sont diverses et multiples et relatent
souvent des faits divers qui ont défrayé la chronique et dont les gens ont
entendu parler. Paroles et musique serviront à souligner le sketch joué qui
retrace l'accident, la catastrophe, l'exploit ou l'épisode sanglant que tout le
monde connaît mais que personne n'a pu voir (pas de TV à l'époque!)
Frankie
and Johnny ou Frankie and Johnnie
ou encore Frankie and Albert raconte
un épisode véritable survenu le 15 octobre 1899 à Saint Louis (au 212 Target
Street). Ce matin là, une afro-américaine Frankie Baker (1876-1952) abat son
amant Allen (plus connu en tant qu'Albert) Britt, un jeune homme de 17 ans (!)
de plusieurs balles dans l'abdomen parce que celui-ci l'avait ostensiblement
trompée avec une reine de danse d'un soir, Nelly Bly. A son procès, Frankie
Baker soutint qu'elle n'avait fait que se défendre, Albert Britt l'ayant
attaquée avec un couteau à cran d'arrêt. Elle et son avocat plaidèrent si bien
sa cause que, contre toute attente, et sous les applaudissements du tribunal y
compris les jurés, Frankie fut acquittée!
Quelques semaines après ce faits
divers retentissant qui fait la une des journaux à travers tous les Etats Unis,
le chanteur populaire de Saint Louis Bill Dooley compose un Frankie killed Allen qui, de fil en
aiguille, et à travers de nouveaux enjolivements des textes et de la mélodie
devient Frankie and Johnny, une
composition copyrightée en 1904 par Hughie Cannon, un professionnel de Tin Pan
Alley qui avait déjà signé plusieurs standards dont Bill Bailey et qui contient
le désormais célèbre refrain "He
done her wrong"...
Le succès de ce thème est tel que
plusieurs variantes surgissent les années suivantes tel Bill, you done me wrong (1908) par deux compositeurs professionnels
Frank & Bert Leighton qui en 1912 la modifieront substantiellement pour en
faire le Frankie and Johnny avec les
versets et l'allusion à Nelly Bly que nous connaissons jusqu'à aujourd'hui.
En 1925, Frankie and Johnny figurent dans le célèbre recueil de Dorothy
Scarborough On the trail of Negro
Folksongs ainsi qu'en 1927 dans The
American Songbag de Carl Sandburg. Ce dernier trace l'origine de ce morceau
bien avant le milieu du XIXème siècle, sans qu'on en ait la moindre preuve
tangible.
Quoi qu'il en soit, le morceau a un
tel succès qu'après plusieurs éditions en livret pour chant et piano, Frankie and Johnny parait sur disque dès
1919 par Al Bernard et sera ensuite enregistré par plus de 300 artistes, Blancs
et Noirs, dans les domaines de la pop, du jazz, du blues, de la Country Music,
du Rock... de Frank Crumit et Lead Belly à Elvis Presley, Yvonne De Carlo et
Stevie Wonder, en passant par Mississippi John Hurt, Jimmie Rodgers, Dinah
Shore, Burl Ives, Louis Armstrong, Count Basie, Duke Ellington, Dave Brubeck,
Big Bill Broonzy, Johnny Cash, Doc Watson, Charlie Patton, Bob Dylan, Sam
Cooke, Lonnie Donegan, Jerry Lee Lewis, Gene Vincent, Van Morrisson....
Frankie and Johnny
a aussi inspiré de nombreux films depuis Her
Man (1930), Frankie and Johnny (1936
avec Helen Morgan), Frankie and Johnny
(1966 avec Elvis Presley) jusqu'à Frankie
and Johnny de 1991 avec Al Pacino et Michelle Pfeiffer. La chanson, elle, a
été interprétée dans quantité de films, des westerns aux comédies musicales!
Enfin, le célèbre metteur en scène John Huston a écrit en
1930 un spectacle de marionnettes Frankie
and Johnny, entièrement basé sur les interviews qu'il avait conduites à
Saint Louis avec Ms Frankie Baker et le voisin et ami d'enfance de Albert
Britt, Richard Clay!
Quant à Ms Frankie Baker, après son acquittement
triomphal, elle a continué de longues années à vivre dans le quartier de Saint
Louis où elle avait aimé Albert Britt, assistant longtemps incrédule à l'immense
retentissement de son meurtre. Elle essayera plusieurs fois et toujours en vain
de recevoir une part des juteux droits d'auteur de la chanson, des disques et
des films, fera plusieurs fois l'objet de reportages dans la presse locale et
nationale, sera sollicitée par la ville de Saint Louis pour codiriger des
visites touristiques sur les lieux du drame. Plus âgée, elle quittera Saint
Louis pour Portland où elle décède en 1952.
Mrs Frankie Baker showing where she shot her unfaithfull lover. 1936, Saint Louis, Mo
Gérard HERZHAFT
Unlike
what is widely acknowledged, American Folk Songs are not always coming from
folk traditions which would have been carried through space (from Europe to
America) and generations. A lot of folk songs (and many many blues songs as
well) come in fact directly from nineteenth century writing workshops like Thomas
Harms' or Whitmark & Sons, situated in Manhattan, New York on the 28th
Street between Broadway and Sixth Avenue, an area that reporter Monroe
Rosenfeld will call "Tin Pan Alley" because of the ceaseless noise
generated by dozens of pianist composers who were working there. Thousands of
songs poured over the years from those workshops to supply fresh songs to
innumerable Vaudeville Theatres and their constant new shows. Very often, those
songs had to deal with news items (crashes, murders, great performances,
disasters...) that were widely known across the country but that no one had
actually seen (no TV or smartphones at that time!)
Frankie and
Johnny or Frankie and Johnnie or Frankie
and Albert tells a true drama that occurred on 15 October 1899 at Saint
Louis, 212 Target Street. This early evening, a young African-American woman
Frankie Baker (1876-1952) took her gun and shot to death her very young (17!)
lover Allen (better known as Albert) Britt because he had conspicuously cheated
her with a one night dance queen Nelly Bly! During her trial, Frankie Baker and
her very wise lawyer demonstrated that Frankie was in fact in self defence
because Albert who had anyway a very bad reputation first tried to assault her with
a knife! Against all odds, Frankie Baker was acquitted under the applauses of
the audience and even of the jury!
A
few weeks after the trial, a local Vaudeville singer Bill Dooley composed a song,
Frankie killed Allen which evolved
quickly to become Frankie and Johnny,
a song first copyrighted in 1904 by Tin Pan Alley's pro Hughie Cannon who added
the famous chorus line He done her
wrong...
The
enormous success of the song can be witnessed by the many versions copyrighted
the following years, particularly Frank and Bert Leighton's Frankie and Johnny from 1912 with the
usual now well known lines and the appearance of Nelly Bly on the song. In
1925, Frankie and Johnny is listed in
Dorothy Scarborough's On the trail of
Negro Folksongs and in 1927 in The
American Songbook by Carl Sandburg who searched also previous possible
versions of this theme.
Whatever,
Frankie and Johnny was/is a huge hit
everywhere, becoming a standard recorded by several hundreds of performers,
Blacks and Whites, in pop, jazz, blues, Country Music, Rock from the first
recorded version Frankie and Johnny
in 1919 by Al Bernard to Elvis Presley and Van Morrisson through Frank Crumit,
Lead Belly, Yvonne De Carlo, Stevie Wonder, Mississippi John Hurt, Jimmie
Rodgers, Dinah Shore, Burl Ives, Louis Armstrong, Count Basie, Duke Ellington,
Dave Brubeck, Big Bill Broonzy, Johnny Cash, Doc Watson, Charlie Patton, Bob
Dylan, Sam Cooke, Lonnie Donegan, Jerry Lee Lewis, Gene Vincent and dozens
others!
Frankie and Johnny has also generated
several plays, novels, films like Her Man (1930), Frankie and Johnny (1936 with Helen
Morgan), Frankie and Johnny (1966 with
Elvis Presley) until Frankie and Johnny
from 1991 with Al Pacino and Michelle Pfeiffer. While the song itself was
featured in dozens of movies, musicals, westerns or whatsoever!
In
1930, the young and upcoming filmmaker John Huston created a puppet play Frankie and Johnny based upon the
interviews he made in Saint Louis with the real Frankie, Mrs Baker as well as
Albert's childhood friend, Richard Clay!
As
for Mrs Frankie Baker, after her trial, she stayed in the Saint Louis area
where the murder had occurred. She witnessed unbelievingly for a long time the
huge backwash of her story. She will try several times but with no results to
get some parts of the enormous copyrights the songs, the films, the plays had
generated. She will anyway be interviewed several times by local and national
newspapers and radio stations and will even be part of a regular tour of Saint
Louis where she was showing and explaining to visitors where, why and how the
famous incident had occurred! As she was getting older, she left Saint Louis
for Portland where she died in 1952.
Gérard
HERZHAFT
01. AL BERNARD: Frankie &
Johnny
Al Bernard, vcl; The Kansas City Jazz Boys, band. New
York City, June 1919
02. FRANK CRUMIT: Frankie and
Johnny
Frank Crumit, vcl;
Paul Biese, t-sax & Trio. Chicago,
Ill. 1921
03. MAMIE SMITH: Frankie blues
Mamie
Smith, vcl; Her Jazz Hounds, band. Johnny Dunn, cnt; tb; Buster Bailey, clt;
Leroy Parker, vln; Phil Worde, pno; Harry Hull, bb; dms. New York City, 22
February 1921
04. HAZEL MEYERS: Frankie
blues
Hazel Meyers, vcl; Bob Fuller, clt; Louis Hooper, pno.
New York City, July 1924
05. BESSIE SMITH: Frankie
blues
Bessie Smith, vcl; Robert Robbins, vln; Irving Johns,
pno. New York City, 8 April 1924
06. HARVEY BROOKS: Frankie and
Johnnie
Harvey
Brooks, pno; Paul Howard, clt/a-sax;
band. Hollywood, Ca. 1924
07. FRANK CRUMIT: Frankie and
Johnnie
Frank Crumit, vcl; band. New York City, 1927
08. NICK NICHOLS: Frankie and
Johnny I & II (The shooting scene/ The Courtroom Scene)
Nick Nichols, vcl; Alex Moore, pno; Blind Norris, g.
Dallas, Tx. 5 December 1929
Charlie Patton, vcl/g. Grafton, Wisc. October 1929
12. DARBY & TARLTON:
Frankie Dean (1930)
Tom Darby, vcl/g; Jimmie Tarlton, vcl/st-g. Atlanta,
Ga. 16 april 1930
13. MAE WEST: Frankie and
Johnny
Mae West, vcl; Manny Klein, tpt; Tommy Dorsey, tb;
Jimmy Dorsey, clt; Joe Venuti, vln; Joe Meresco, pno; Dick McDonough, g; Artie
Bernstein, bs; Larry Gomar, dms. New York City, February 7, 1933.
14. LEAD BELLY: Frankie and
Albert
Huddie Leadbetter, vcl/g. Wilton, Conn. February 1935
15. ALABAMA BOYS: Frankie
& Johnny (1940)
ALABAMA BOYS: Jerry Byler, fdl; Jimmy Hall, fdl; Carl
Rainwater, st-g; Zip Coffman, e-g; Chuck Adams, pno; Ebb Gray, bjo; ted Adams,
bs. Tulsa, Ok. 1940
16. BIG BILL BROONZY: Frankie and Johnny
Big Bill
Broonzy, vcl/g. New York City, c. 1955
17. RUSTY BRYANT: Frankie and Johnnie
Rusty Bryant, t-sax; Hank Marr, pno; Paul Weeden, g;
Ike Isaacs, bs; Taylor Orr, dms. New York City, October 1955
18. CHARLIE FEATHERS: Frankie and Johnny
Charlie
Feathers, vcl/g; Stan Kessler, st-g; Jerry Huffman, g; Johnny Black, bs; Jimmy
Swords, dms. Memphis, Tn. 31 January 1956
19. PAUL CLAYTON: Frankie
Paul
Clayton, vcl/g. New York City, 1956
20. RENE HALL: Frankie and Johnny
Rene
Hall, g; band. Los Angeles, Ca. 1958
21. BOBBY STEWART: Frankie and
Johnny
Bobby Stewart, t-sax; Gene Simmons, g; Carl Simmons,
g; Joe Baugh, bs; Fred Below, dms. Chicago, Ill. 1960
22. FURRY LEWIS: Frankie and
Johnny
Furry Lewis, vcl/g. Memphis, May 1961
23. MANCE LIPSCOMB: Frankie
was a good woman
Mance Lipscomb, vcl/g. Los Angeles, Ca. 9 July 1961
24. SAM COOKE: Frankie and
Johnny
Sam Cooke, vcl; Barney Kessel, g; Rene Hall, g; Billy
Preston, og; Ray Johnson, pno; Cliff White, bs; Ed Hall, dms. Los Angeles, Ca.
February 1963
25. DAVE VAN RONK: Frankie's blues
Dave Van Ronk, vcl/g. New York City, May 1963
26. JIMMY ANDERSON: Frankie
& Johnnie
Jimmy Anderson, vcl/hca; Eugene Dozier, g; Andrew
Taylor, g; Oscar Hogan, dms. Crowley, La. 1963
27. TURNER (Tom): Frankie, Johnnie and Albert
Tom Turner, vcl/g. Colombus, Ms. 1967
28. MERLE HAGGARD: Frankie and
Johnny
Merle Haggard, vcl/g; Roy Nichols, g; Glen Campbell,
g; Ralph Mooney, st-g; Jerry Ward, bs; Jim Gordon, dms. Hollywood, Ca. 22
January 1969
Cet article engendre beaucoup d'intérêt. N'oubliez donc pas celui que j'avais écrit sur "House of the Rising Sun"
This article generates a lot of interest. So, don't forget to read the one I wrote about "House of the Rising Sun"
Jimmy "T-99" Nelson n'a eu qu'une courte
période de succès et, malgré une œuvre de premier plan, est rarement cité parmi
les grands "blues shouters".
Né à Philadelphie le 7 avril 1919 (bien que la date de
1928 soit aussi parfois avancée!), d'un père saxophoniste de jazz, Jimmy décide
très jeune de mener une vie de trimardeur, louant ses bras ici et là aussi bien
dans le bâtiment que dans l'agriculture.
C'est en 1941 qu'il se fixe finalement à Oakland et
commence à fréquenter les très nombreux clubs de jazz de cette ville alors
bourgeonnante d'une activité industrielle intense liée à la guerre. C'est au
Blues After Hours Show d'Avery Parrish qu'il entend, fasciné, Big Joe Turner,
ose aller le voir dans sa loge et profite de ses conseils pour devenir lui
aussi un blues shouter!
Les années suivantes, il réussit à devenir le chanteur attitré
de plusieurs orchestres de jazz et R&B, notamment John Jacquet (le frère
d'Illinois) et du trompettiste Windy Morgan grâce auquel il fait ses débuts
discographiques dans le plus pur style de Big Joe Turner. Mais c'est son court
séjour dans l'orchestre de Lionel Hampton pour quelques semaines d'une tournée
sur la Côte Ouest qui va lui procurer son seul gros succès commercial. Lionel,
en effet, lui demande de composer des blues originaux pour les enregistrer avec
lui et Jimmy Nelson compose T-99 blues
qui sera finalement gravé en 1951 avec le Peter Rabbit Trio (de son vrai nom
Walter Grimes) avec l'excellent guitariste Junior Simmons. L'année suivante, Meet me with your black dress on monte
aussi dans les Hit Parades et Jimmy désormais "T-99" Nelson fait
partie des tournées nationales les plus prestigieuses de R&B, jouant
jusqu'à l'Apollo Theatre de Harlem et le Howard Theatre de Washington, en
compagnie de Roy Milton, Percy Mayfield, Joe Liggins ou Louis Jordan.
Malheureusement, cette période faste ne durera pas plus
de deux ans et dès 1955, Nelson cherche des engagements à New Orleans (il
apparaît au Dew Drop Inn) puis à Houston où il se fixe et se marie. Bien qu'il
apparaisse régulièrement dans les clubs de la ville, Nelson vit surtout de son
travail d'ouvrier du bâtiment. En 1970, alors qu'il joue au Club Ebony, il est
contacté par le producteur Roy Ames pour lequel il enregistre la matière de
plusieurs albums qui ne paraîtront que des années plus tard.
Ce n'est que à la fin des années 1990 qu'il est
"redécouvert", retrouve la scène, les studios - il enregistre deux
beaux albums pour Bullseye et Nettie Marie et effectue des tournées en Europe. Il
décède à Houston le 29 juillet 2007.
Tous nos remerciements à Hartmut Münnich et Red Rooster pour leur aide
considérable.
Gérard
HERZHAFT
Jimmy
"T-99" Nelson has only enjoyed a short period of success and despite
his first rate works, he is rarely cited among the main blues shouters.
Born
in Philadelphia on April 7th, 1919 (1928 is sometimes suggested!) from a father
who plays jazz saxophone, Jimmy quits his family at an early age and hoboes
through the USA, making a living as a construction worker or a fruit picker. He
finally settles in Oakland in 1941 with a steady job in a big plant and spends
his spare time in the numerous jazz clubs of this burgeoning city. This is when
watching the regular Avery Parrish's Blues After Hours Show that he hears and
meets, utterly hooked by him, Big Joe Turner. This is Joe who gives some
singing lessons to Jimmy, encouraging him to try his luck in the musical field.
The
following years, Jimmy Nelson is the blues singer of several local jazz and
R&B bands, namely John Jacquet's (Illinois' brother) and trumpet player and
bandleader Windy Morgan with whom he makes his recording debuts in 1947. But
it's his short stay - for some West Coast gigs - with Lionel Hampton's band
that will be decisive for his career. Lionel tells him he would like to record
with him when returning to California and so asks him to compose some original
material for this forthcoming session. So, Jimmy writes T-99 blues but, Hampton never giving any sign, Nelson records in
1951 this title (and a whole session) backed by vibraphonist/pianist Peter
Rabbit (Walter Grimes) and his trio with the excellent Junior Simmons on
guitar. T-99 blues is almost an
instant hit, followed by Meet me with
your black dress on. For a short while, Jimmy "T-99" Nelson (as
he is named from now on) takes part of some of the most successful R&B
touring shows that brings him from Coast to Coast to the Apollo Theatre in Harlem
and Howard Theatre in Washington, alongside great acts as Roy Milton, Percy
Mayfield, Joe Liggins or Louis Jordan.
Unfortunately
those lucky days don't last more than a couple of years, all the other Jimmy's excellent
recordings failing to go anywhere. And Nelson drifts again from town to town,
singing with local bands in New Orleans and finally settling in Houston where
he marries and holds a steady job as a construction worker while appearing sporadically
in local clubs. In 1970, while singing at the Club Ebony he is approached by
producer Roy Ames for who he waxes several great sessions which will be issued
only two decades after!
This
is during the late 1990's that, while making an appearance with his friend
Grady Gaines, that he is "rediscovered", records two excellent albums
for Bullseye and Nettie Marie, stars on several big festivals, tours Europe. He
dies in Houston on 29 July 2007.
Many
thanks to Hartmut Münnich and Red Rooster for their invaluable help.
Gérard
HERZHAFT
JIMMY NELSON
Complete Recordings 1947-70
Jimmy Nelson, vcl; Pat Patterson, t-sax; Windy Morgan,
tpt; Cedric Heywood, pno; Johnny Ingram, bs; Ferdinand Caldwell, dms. Oakland,
Ca. 1947
01. Streamlined baby
02. Ridin' Hi
03. The red light gotta go
04. Jubudy (vcl: Windy Morgan)
Jimmy Nelson, vcl; band. Oakland, Ca. 1948
05. My civil rights
06. Rock heart blues
Jimmy Nelson, vcl; Johnny Ingram, bs; band. Oakland,
Ca. 1949
07. Baby child
08. The cats creep at midnight
09. Jail house love
Jimmy Nelson, vcl; Peter Rabbit (Walter Grimes),
pno/vib; Junior Simmons, g; Robert Jackson, bs. Oakland, Ca. juin 1951
10. T-99 blues I
11. T-99 Blues II
12. Raindrop blues
13. Fine little honeydripper
14. Sweetest little girl I
15. Bad habit blues I
Jimmy Nelson, vcl; Maxwell Davis, t-sax; Jim Jackson,
b-sax; Willard Mc Daniel, pno; Harold Grant, g; Charles Hamilton, bs; Jese
Sailes, dms. Los Angeles, Ca. 7 mars 1952
16. Bad habit blues II
17. Big eyed brown eyed girl of
mine
18. Little rich girl
19. Sweetest little girl II
20. Little Miss Teasin' Brown
21. Right around the corner
Jimmy Nelson, vcl;Maxwell Davis, t-sax; Bumps Myers,
t-sax/b-sax; Willard Mc Daniel, pno; Irving Ashby, g; Chuck Norris, g; Ted
Brinson, bs; Chuck Blackwell, dms. Los Angeles, Ca. septembre 1952
22. Second hand fool
23. Big mouth
24. Meet me with your black
dress on
25. Married men like sport
Jimmy Nelson, vcl;Maxwell Davis, t-sax; Bumps Myers,
t-sax; Clyde Dunn, b-sax; Willard Mc Daniel, pno; William Edwards, g; Charles
Hamilton, bs; Jesse Sailes, dms. Los Angeles, Ca. 15 septembre 1953
26. Mean poor girl
27. Cry hard luck
Jimmy Nelson, vcl; band. Houston, Tx. 13 janvier 1955
28. Free and easy mind
29. Great big hunk of man
Jimmy Nelson, vcl; band. Berkeley, Ca. 1956
30. The wheel
31. She moves me
Jimmy Nelson, vcl; band. Houston, Tx. 27 octobre 1957
32. Mr Big wheel
Jimmy Nelson, vcl; band. Los Angeles, Ca. 12 juillet
1960
33. Unlock the door
34. I sat and cried
35. Last time around
36. She's my baby
Jimmy Nelson, vcl; band. Houston, Tx. 7 octobre 1963
37. What was I supposed to do (as All Boy)
38. She was good to me
39. Tell me who
40. Sweet sugar daddy
41. Her last bye bye
42. I'll be ready
Jimmy Nelson, vcl; band. Houston, Tx. 26 mai 1965
43. Slow down blues
44. I don't cry easy
45. Split the scene
46. Stay away from my shack
47. I said no
Jimmy Nelson, vcl; Ralph Hamilton, tpt; Conrad
Johnson, a-sax; Arnett Cobb, t-sax; Clarence Hollimon, g; Pete Mays, g; Larry
Lambert, bs; Carl Lott, dms. Houston, Tx. 10 mai 1970
48. Hot Tamale man
49. Too weak to work
50. No knocking time
51. Slow down blues I
52. Working woman
Jimmy Nelson, vcl; Calvin Owens, tpt; Arnett Cobb,
t-sax, Jimmy Ford, a-sax; Charles Dancye, kbds; Clarence Hollimon, g; Chris
Holzhaus, g; Larry Lambert, bs; Ronny Wynne, dms. Houston, Tx. 14 mai 1970
Shreveport est une de ces villes moyennes sans âme que
l'on trouve si souvent aux Etats Unis. Elle fait partie de l'Etat de Louisiane
mais, sa position sur la Red River, à l'extrême nord de l'Etat la fait économiquement
et culturellement appartenir davantage à l'Est du Texas ou au Sud de
l'Arkansas. Fondée en 1815 par Henry Miller Shreve, un explorateur originaire
du New Jersey, Shreveport n'a été longtemps qu'une bourgade agricole. En 1906,
la découverte des riches gisements de pétrole du Caddo, un lac voisin, a
complètement changé la ville. L'arrivée de nombreux migrants de l'Est des Etats
Unis ainsi que d'Europe Centrale a achevé de donner à Shreveport sa
configuration et son atmosphère actuelles.
Ce que nous connaissons du Shreveport
"down-home" blues grâce aux disques le définit comme un style local
original, entre le blues du Mississippi et celui du Texas. Lonnie Johnson a
aussi visiblement exercé une forte influence sur ce style, en particulier les
disques qu'il a gravés en compagnie de Texas Alexander. Ce Shreveport blues a
sans doute été largement façonné par Jesse Thomas dont les disques semblent
s'être bien vendus et qui était une des vedettes locales. Jesse a accompagné
Texas Alexander, Blind Lemon Jefferson et gagnera la Californie après la
guerre. Son jeu de guitare jazzy mais économique, épars et précis a influencé
quantité de guitaristes, notamment son neveu Lafayette Thomas que nous avons
présenté en détail dans ce blog.
Il
faut aussi remarquer que John Lee Hooker a constamment affirmé n'avoir été
influencé que par son beau-père, Willie Moore, un travailleur saisonnier
originaire de Shreveport. Hooker est, à nos oreilles, largement ancré dans la
tradition guitaristique de cette région nord-Louisiane, même si son chant
passionné et véhément révèle bien sûr les influences du Delta.
L'afflux de travailleurs pour l'industrie du pétrole
induit la création en 1948 du Louisiana Hayride, un show live et radiodiffusé
sur le modèle du Grand Ole Opry de Nashville. Le Louisiana Hayride (où se
produiront régulièrement Hank Williams et Elvis Presley) fait vraiment de
Shreveport une ville "musicale". Les compagnies de disques commencent
à affluer, prêtes à signer les premiers un contrat avec une vedette en devenir.
A Shreveport même, les musiciens de country, Webb Pierce et Tillman Franks
créent Pacemaker, un label indépendant. Stan Lewis, un immigré juif italien,
s'installe à Shreveport, attiré par l'activité de la ville. Lewis s'occupe
d'abord de commerce dans le quartier noir de la ville (un bazar, une
confiserie). Mais il s'avise des désirs et des goûts musicaux d'une clientèle
qui a de l'argent. Il monte ainsi un magasin de disques, devient le
distributeur attitré local puis régional de plusieurs labels indépendants
(notamment Specialty) dont il fait une intense publicité sur KWKH, avant de
créer ses propres compagnies - Jewel, Ronn, Paula...
Les
quelques bluesmen "down home" enregistrés après la guerre à
Shreveport démontrent que le style de blues régional, notes éparses, chant
souvent récitatif, swing intense est très caractéristique de cette cité.
Country
Jim Bledsoe est un fantastique bluesman au chant impassible, au jeu de guitare
économique mais très rythmique. Il était un chanteur et guitariste de rues et
il enregistre pour PaceMaker (le label de Webb Pierce et le seul 78t de blues
de ce label) en 1949 sous le nom quelque peu mystérieux de Hot Rod Happy et
termine en 1951 pour Specialty (Stan Lewis) puis par Imperial. Avenue breakdown comme Old River blues (le nom d'un lac près de
la ville) et Hollywood boogie avec
une référence au quartier noir de Shreveport Mooretown (qui comprend une artère
appelée Hollywood) démontre à l'évidence que Bledsoe était vraiment un résident
de Shreveport dont il connaissait bien les lieux importants.
Country
Jim Bledsoe aurait été signalé vivant dans le quartier de Cedar Grove à
Shreveport vers 2003.
Un grand merci à Chris et John pour leur exceptionnelles
aide à propos de la riche scène musicale de Shreveport et on ne peut que
recommander leur excellent blog http://shreveportsongs.blogspot.fr/
Gérard
HERZHAFT
Founded in 1815 by
Henry Miller Shreve, an explorer from New Jersey, Shreveport has for a long
time been nothing more than a small town. Until the discovery of Lake Caddo's
oil fields in 1906. Quickly, Shreveport enjoyed a strong economic and
demographic boom, with a labor influx from other US States with many black
workers from Southern States as well as a lot of migrants from Central Europe.
Shreveport
emerged as an important center for black music during the 1910s-20s with an
entertainment district (St Paul's Bottoms and the Blue Goose area) where one
could hear local favorites like Lead Belly, Oscar Woods, Will Ezell, Black Ace,
Eddie Shaeffer and the major influence of the Thomas Brothers, Willard
"Ramblin" and Jesse who recorded quite extensively from the 1920's to
- for Jesse - the 1990's! Jesse who backed Texas Alexander and Blind Lemon
Jefferson, frequent visitors to Shreveport, will settle in California after
WWII and teach guitar to his nephew Lafayette Thomas whose guitar style,
strongly based on Jesse's, would influence a lot of West Coast bluesmen as well
as B.B. King who will even take personal lessons from him!
Anyway,
this Shreveport blues is made of sparse notes, a recitative way of singing,
intense swing and owes certainly a lot to the Thomas Brothers but also to the
very popular records Texas Alexander did with Lonnie Johnson playing a striking
single string guitar accompaniment. Among those "Shreveport bluesmen"
is a certain Willie Moore who never recorded on his own but who greatly
influenced his stepson John Lee Hooker who will always claim a major debt to
Willie.
The
post war years saw another oil boom and with the creation of the Louisiana
Hayride, the main competitor to the Grand Ole Opry (with Hank Williams and
after that Elvis Presley as favorites of the show!), Shreveport hosted several new
record companies like the tiny Pacemaker (where started to record Webb Pierce).
Stan Lewis, an Italian migrant, owned a shop in the black district before
launching his own record labels like Jewel, Ronn, Paula. From the early 1950's,
Stan started to record a lot of local musicians among them Country Jim Bledsoe,
a noted blues street singer.
Country
Jim Bledsoe has recorded only a handful of tracks but all are very worthwhile.
As a noted seemingly popular Shreveport street singer during the immediate
post-war years, Bledsoe adds a lot to our knowledge of the Shreveport blues
style. Little is still known about Bledsoe and we neither even know his dates
of birthday nor of death. Through listening to his compositions, he seemed to
have been a GI somewhere in the Pacific and he knows very well the streets and
places of Shreveport as Avenue breakdown, Hollywood boogie and Old river blues
(the name of a lake in this city) testify. He recorded fifteen gripping and
wonderfully down-home titles between 1949 and 1951. As late as 2003, Jim
Bledsoe was told (by Soul singer Reuben Bell) as still living into the Cedar
Grove area.
A lot
of thanks to Chris and John for their exceptional help about Shreveport musical
scene and Country Jim's whereabouts. They run a top notch blog http://shreveportsongs.blogspot.fr/
Gérard HERZHAFT
COUNTRY JIM BLEDSOE
The Complete Recordings
Country Jim, vcl/g; bs; dms. Shreveport, La. October
1949
01. Hot Rod boogie
02. Worried blues
Country Jim, vcl/g; bs; dms. Shreveport, La. January
1950
03. Avenue breakdown
04. Philippine blues
05. Sad and lonely
06. Good looking woman
07. Plantation blues
08. Rainy morning blues
Country Jim, vcl/g; bs. Shreveport, La. April 1950
09. I’ll take you back baby
10. Old river blues
Country Jim, g; Pete Mc Kinley, vcl; bs. Shreveport,
La. April 1950
11. Don't want me blues
Country Jim, vcl/g; dms. Shreveport, La. November 1951