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vendredi 15 mars 2019

CHARLES WALKER/ Complete Recordings

CHARLES WALKER: NEW YORK CITY BLUES

            


 Il y a eu plusieurs Charles Walker chanteurs de blues ou de Soul dont au moins deux sont en activité actuellement.
            Mais il n'y a eu qu'un bluesman newyorkais du nom de Charles Walker, un chanteur guitariste aujourd'hui bien oublié mais dont la musique, la personnalité chaleureuse et le réel charisme ont fortement marqué la scène du blues de New York durant les années 1950-70 et influencé quantité de jeunes musiciens.
            Charles Walker est né à Macon (Ga) le 26 juillet 1922 et a très jeune appris la musique avec son père, Freeman Walker, un bluesman localement renommé sous le nom de Boweavil. Mais, comme souvent, ce n'est qu'en immigrant vers le Nord (en l'occurence à Newark, New Jersey) que le jeune Charles a véritablement commencé une carrière de musicien. Il joue dans les clubs de Newark et sa réputation attire May McKay, une talent scout de New York, qui le présente aux frères Danny et Bobby Robinson. Charles enregistre en octobre 1956 l'instrumental Driving home, très dans le style guitaristique de l'époque, fort inspiré du Honky Tonk de Bill Doggett et Bill Jennings. Grâce à l'entregent des frères Robinson qui possèdent des circuits de distribution et de diffusion pour leurs productions, Driving home connaît un certain succès.
            Charles Walker forme alors un orchestre avec des musiciens newyorkais comme l'harmoniciste Danny Brown - qui prend le nom de B. Brown pour surfer sur le fort succès de Buster Brown auteur de classiques comme Fannie Mae - , le pianiste Lee Roy Little, le batteur Danny Q. Jones et souvent l'extraordinaire Wild Jimmy Spruill à la seconde guitare. Durant quelques années, Charles réussit à vivre ainsi de sa musique, jouant un peu partout dans les clubs de Harlem et du Bronx. En 1959, les frères Robinson ramènent Charles et son groupe dans les studios pour une excellente séance qui donne le classique Charles Walker Slop et It ain't right. Durant cette séance, Lee Roy Little grave aussi deux titres sous son nom.
            Mais le groupe se disperse peu après cette séance, chaque musicien tentant une carrière de son côté. Charles joue régulièrement dans les clubs avec de jeunes musiciens comme Larry Johnson. Mais il doit attendre trois ans pour retrouver le chemin des studios, cette fois pour le petit label Atlas et deux excellents 45t qui, malheureusement, sont mal distribués et passent d'autant plus inaperçus que le blues à New York (comme ailleurs) a de moins en moins les faveurs du public afro-américain. Charles trouve encore quelques engagements dans des clubs comme le Colonial House mais, lorsque celui-ci est ravagé par un incendie, Charles doit abandonner la musique pour pouvoir vivre décemment. En 1970, de graves difficultés personnelles (la mort de son épouse) le persuadent de tout vendre et quitter New York quand Bobby Robinson le contacte, une nouvelle scène du blues, animée essentiellement par de jeunes Blancs, émergeant à New York. Cela donne une longue séance d'enregistrement en compagnie de son protégé Larry Johnson à l'harmonica ou du guitariste Bob Malenky. Malheureusement, seuls deux titres (un 45t) dont You know it ain't right sont publiés et le reste de la séance demeure toujours enfoui quelque part dans les archives de Bobby Robinson. Quelques mois plus tard, Charles en compagnie de Bill Dicey, un harmoniciste de talent, grave un nouveau 45t pour l'obscur label P&P qui comprend une belle version très muddyesque de Forty days and forty nights.
            Bien que ces 45t ne rapportent rien à Walker, cela le pousse à rester à New York, lui permet de jouer ici et là en public. Et en 1974, le bassiste Tom Pomposello qui anime une émission de radio consacrée au blues et qui vient de fonder son label Oblivion, interviewe longuement Charles et lui permet d'enregistrer à nouveau plusieurs excellentes séances pour lesquelles Walker retrouve son ancien compagnon, le pianiste Lee Roy Little. Un album Blues from the apple qui résume toutes ces séances (avec d'autres chanteurs et musiciens que Charles Walker) vaut la peine d'être écouté.
            Hélas, les amateurs de blues des années 1970 ne sont intéressés que par les bluesmen de Chicago ou du Delta et l'album se vend très mal. Cela n'empêche pas Tom Pomposello d'essayer de promouvoir cet excellent bluesman de New York et de le faire tourner mais, atteint d'un cancer du poumon, Charles Walker décède le 24 juin 1975 à New York.
            Cette collection regroupe la totalité des enregistrements publiés par Charles Walker y compris l'ultra-rare Rock me mama (Fury) que notre ami Paul de Bruycker nous a fait parvenir plus récemment .
Merci aussi à notre ami Benoit Blue Boy pour avoir fourni les deux parties de Driving home et nous avoir fait entendre une autre version, très similaire, enregistrée par Paul Gayten à La Nouvelle Orléans quelques mois plus tard avec, cette fois, Edgar Blanchard à la guitare. Il y a aussi un autre Charles Walker - un musicien blanc de Nashville - qui a aussi enregistré ce titre mais d'une façon très différente, également en deux parties!
                                                                       Gérard HERZHAFT

            Among several Charles Walkers singing and playing blues and Soul, this particular Charles Walker was born july 26th 1922 in Macon, Georgia. His blues guitarist father Freeman was quite known in the neighborood joints under the moniker of Boweavil and taught his son how to sing and play the real downhome blues.
            Coming up north to find better opportunities in Newark (NJ) in the 1940's, Charles Walker started a full time musical career, playing in the local clubs and drawing the attention of talent scout May McKay who brought him into New York City studios to record for the Robinson brothers in 1956 his first 45, a driving instrumental a la Honky Tonk, Driving home. The record sold quite well, at least locally, and Charles formed a blues band with good musicians like harp player Danny B. Brown (not to be confused with Buster Brown who also recorded for Bobby Robinson), ace pianist Lee Roy Little and striking guitarist Wild Jimmy Spruill. In 1959, Charles recorded a new session with this band, waxing the classic instrumental Charles Walker's slop. Unfortunately, soon afterwards, all his musicians left him for trying personal careers. Nevertheless, Charles continued to play regularly in New York clubs, finding as sidemen young musicians like Larry Johnson. He had to wait three years to record again in 1963, a good session for the tiny Atlas label that unfortunately went nowhere.
Photo: Fred Seibert
            In New York, like everywhere in the USA, the blues was then considered out of fashion among the young African-Americans and, after the Colonial Club where Charles played regularly was destroyed by a fire plus several personal tragedies that plagued his life, Walker left off music completely.
            But in 1971, Bobby Robinson was aware that a new almost entirely young and white blues scene was emerging in New York City searching "real" bluesmen to learn from. He then persuaded Charles Walker to take his guitar again. Robinson then recorded a long session with Charles backed by Larry Johnson blowing the harmonica and Bob Malenky on guitar. Unfortunately, only two titles have been issued on a rare Fury 45 and the rest of the tracks still lay unissued somewhere in Robinson's vaults. The same year, and this time with Bill Dicey playing the harp, Charles recorded another 45 for the obscure P&P label with a good muddyesque version of 40 days and 40 nights.
            With the help of Dicey, Charles was able to play at some college venues, was interviewed by blues fan and bassist Tom Pomposello who held his own radio programme and his small Oblivion label. Tom persuaded Charles to record several new sessions with young sidemen plus old friend Lee Roy Little. Blues fromThe Apple is the complete album (with and without Charles) and deserves to be heard; although nobody paid any attention to it when it was issued.
            Tom tried very hard to promote Charles Walker on the international blues circuit. But on june 24, 1975, Charles died from a lung cancer.
            I feel it might be time to listen a little more carefully to this good true bluesman who gave much more than he received. This mp3 collection gathers all his records even the ultra rare Rock me mama (Fury) that Paul de Burycker has sent lately from hi extensive blues collection. Thanks a lot also to our good friend Benoit Blue Boy for providing the two parts of Driving home and pointing that the same title has been recorded some months after by New Orleans bandleader Paul Gayten, this time with Edgar Blanchard playing the guitar. And there is also another Charles Walker - probably a Country musician who has recorded a two-part Driving home which is very different from the Charles Walker's bluesy original.
                                                                       Gérard HERZHAFT






CHARLES WALKER/ Complete Recordings
Charles Walker, g; Wild Jimmy Spruill, g; Horace Cooper, pno; Mauerice Simon, t-sax; bs; dms. New York City, octobre 1956
01. Driving home Part I & II
Charles Walker, vcl/g; B. Brown, hca; Lee Roy Little, pno & vcl on*; Wild Jimmy Spruill, g; bs; Danny Q. Jones, dms. New York City, 1960
02. Charles Walker's slop
03. It ain't right
04. Your evil thoughts*
05. I'm a good man*
Charles Walker, vcl/g; Bubba Smith, pno; Henry Copeland, bs; "Peanuts", dms. New York City, juin 1963
06. Nervous wreck
07. Downhearted blues
Charles Walker, vcl/g; band. NewYork City, novembre 1963
08. Louise
09. Wrong kind of woman
Charles Walker, vcl/g; Larry Johnson, hca; Lee Roy Little, pno; Bob Malenky, g; Sonny Harden, bs; Bobby King, dms. New York City, mars 1971
10. You know it ain't right
11. Rock me mama
(about 20 titles recorded at that session by Bobby Robinson still unissued)
Charles Walker, vcl/g; Bill Dicey, hca; Bob Malenky, g; Bobby King, dms. New York City, décembre 1971
12. 40 days and 40 nights
13. My babe
Charles Walker, vcl/g; Larry Johnson, hca. New York City, 25 avril 1973
14. Decoration day
Charles Walker, vcl/g; Lee Roy Little, pno/vcl on *; Ann Yancey, g; Davis Lee Reitman, bs; Ola Mae Dixon, dms. New York City, 1 mai 1973
15. Meeting you
16. I'm a good man but a poor man*
Charles Walker, vcl/g; Bill Dicey, hca; Ann Yancey, g; Sonny Harden, bs; Ola Mae Dixon, dms. New York City, 29 juillet 1973
17. Gladly
Charles Walker, vcl/g; Bill Dicey, hca; Lee Roy Little, pno, Tom Pomposello, bs; Bobby King, dms. New York City, mai 1974
18. Juice head woman
19. Fast fast women and a slow racehorse

17 commentaires:

  1. CHARLES WALKER (update)

    https://mega.nz/#!KVoF3QCQ!yfhKRL61kGB2ik6y1JySYuPiMiA_RpXoNTUpfEb7veA

    OK?

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  2. Thank you very much Gerard. I'm looking forward to listening to this, as usual with your posts!

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  3. Thank you very much Gerard ..!!

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  4. Je connaissais principalement son morceau "It ain't right" qui est de très grande qualité. Voici une très belle occasion d'approfondir ma connaissance de ce grand bluesman. Merci pour ce nouveau très bon travail.

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  5. Thank you Gerard - much appreciated!

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  6. Thanks for this Gerard. However, I have Charles Walker already listed in my collection with the same title. So is this a re-up?

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    1. Yes of course. This is what I've written on the comments

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  7. Merci Gérard pour le partage.

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  8. Muchas gracias Gerard. Excelente música, como siempre. Un abrazo desde Segovia, España.

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  9. Merci Gerrard. The lengths that you go to to share these gems never fails to impress me.

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  10. Thx a lot! I am always astounded by your musical
    knowledge, as well as and your generosity in
    sharing this great music!
    Cheers Daniel, from (musically-isolated) Spain...

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